Le poids écrasant des monopoles publics encore nombreux malgré l'Europe, celui des charges sociales, des réglementations de toutes sortes, qui ne servent qu'à justifier l'existence d'une fonction publique hypertrophiée et mammouthesque, font de la France une société fermée et sclérosée, dont les perspectives sont des plus sombres : délocalisations, chômage, renforcement de l'Etat, suppression progressive des libertés, et puis un jour : retraites qui ne seront pas payées, faillite complète de l'Etat et implosion d'une société gangrenée par le collectivisme. A l'étranger (sauf à aller en Corée du Nord) on sent tout de suite la différence. J'ai trouvé sur le forum des libéraux le témoignage d'un Français qui est parti vivre en Californie. Pour lui aussi, la sinistre SS a été un des motifs qui l'ont poussé à s'exiler très loin :
(...) j'ai 1000 fois plus de liberté individuelle ici que je n'en ai eu en Europe. Pour reprendre un de tes exemples, l'assurance maladie. Lorsque j'avais ma compagnie en France, je n'étais pas salarié de ma propre compagnie car je n'avais pas les moyens de payer des charges monumentales sur le salaire (qui s'élèvent à environ 100% du salaire lorsque tu ajoutes les charges patronales, sociales et salariales). Je n'étais pas chômeur non plus, étant gérant d'entreprise. Donc, l'Etat refusait de me couvrir médicalement car ils ne pouvaient pas comprendre que je travaille sans être un salarié. Ils m'ont quand même proposé une solution pour avoir droit à la couverture médicale (que les gens pensent qu'elle s'applique à tous en France, ce qui est faux car elle ne s'appliquait pas à moi). La solution était de leur verser 8,000 francs par mois. J'en gagnais 2,500 / mois à l'époque. La France interdisant à toute compagnie privée d'assurer médicalement les Français, je n'avais aucune couverture médicale pendant plusieurs années.Il ne s'agit pas d'idéaliser les Etats-Unis, pays où, malgré un respect affirmé des libertés individuelles, l'Etat joue encore un (trop) grand rôle. Il s'agit surtout de prendre conscience de la soviétisation accrue qui a gagné la société française, avec l'infantilisation complète d'une population qui attend tout de l'Etat et des hommes politiques, et qui est prête à descendre dans la rue pour garder les "avantages" prétendument apportés par le "progrès social"... Le réveil sera rude. J'espère être loin quand les infantilisés auront perdu leurs illusions. Je me demande comment fait Claude Reichman pour garder son optimisme...
Ici, j'ai le choix. Pour 2,8% de mon salaire mensuel, je couvre ma femme et moi pour le médical, dentaire, vision et prescription. Enormément moins que ce qui est vraiment prélevé sur le coût d'un salaire d'une entreprise française. Je peux changer d'assurance quand je veux. Je peux voir un docteur différent quand j'en ai envie. Je peux aller dans n'importe quel hôpital, public ou privé. La clé de la liberté individuelle passe par un éventail de choix dans la vie. Forcer les gens à ne dépendre exclusivement que de l'Etat est très mauvais. Pour ceux qui n'ont pas les moyens, l'Etat ou les autorités locales les prennent en charge contrairement au mythe que les pauvres Américains ne sont pas couverts médicalement.
Donc, je comprends très bien la frustration en France car tu n'as pas le choix. Ici quand même, le choix est large pour quasiment tout. L'Etat n'a pas le monopole d'autant de choses qu'en France. Ma vision a aussi changé depuis que je suis venu m'installer ici car l'Etat n'est pas présent dans tous les aspects de ta vie. C'est la raison pour laquelle j'ai cette position aussi. Si j'étais toujours en France, je pense que je serais toujours aussi libéral que la plupart d'entre vous.
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